Il y a des croyants qui pensent sincèrement que leurs actions obéissent à la volonté du créateur et que ceux qui ne les acceptent pas doivent être écartés.
Si cette volonté inébranlable surprend ceux qui se frottent à ce genre d’individus et conduit malheureusement certains observateurs non avertis et naïfs à leur accorder le crédit qu'ils ne méritent pas, elle obéit à des dispositions mentales bien précises.
Dans l'interaction avec le membre d'une secte, pour celui qui n'est pas conscient de l'adhésion de son interlocuteur à un mouvement de ce type, ce n’est pas l'emprise et la manipulation que l'on observe en premier lieu, mais son résultat final et plus particulièrement le malaise qu'il provoque.
Nous sommes de petits soldats qui défendent becs et ongles notre citadelle de cendres. Nous avons bâti notre réputation sur du vent. L'assentiment de nos pairs est nécessaire à notre survie. Nous nous gargarisons des fruits de notre hypocrisie.
La peur est vraiment l’arme fatale à disposition des dirigeants de la secte. Cette peur est multiforme. Elle se déclenche comme un signal d'alerte, chaque fois qu'un danger imaginaire se présente. La peur n'est par ailleurs jamais amoindrie ou dissipée.
La dissonance est produite par la contradiction existant entre l'information transmise et la réalité produite. Elle n’est décelable par un observateur attentif qu'à partir du moment où il met en doute la véracité de la déclaration.